Elle est en boucle. Lui, lui, encore lui et surtout lui. Elle s’époumone avec le même sujet : lui.
Elle trouve des occasions de parler de lui à qui veut bien entendre. Peu importe qui, elle a besoin de déverser sa haine.
Elle ressasse sans cesse les épisodes des quelques échanges qu’ils ont eu. Ils furent pourtant brefs et disséminés.
Une chanson, un livre, une référence, l’évocation de son nom et son corps se tend. Connard et fils de pute. Ça sort de sa bouche comme un mec qui a la tourette
Il maîtrise l’art et la manière de louvoyer au gré de ses (...)
Il y a deux ans j'ai compris que mon contrat ne sera pas renouvelé, il y a des mots de trop, il y a eu un corbeau et un soupçon.
Rien n'était à me reprocher au niveau du travail, en même temps quand tu taff comme une chienne...
Puis il y avait lui surtout, mon responsable, ses yeux verts implacables, son intelligence, sa fourberie et mon amour pour lui.
Début de cette semaine, j'ai espéré le voir sur le quai, nous ne prenons plus le même rer mais partageons toujours le même quai. A place en guettant les escaliers j'ai vu mon nouveau chef : pas de charisme, pas de classe et je (...)
Je suis l'accessoire de la vie des autres. Ce n'est jamais ma soirée, mes victoires ou ma vie...
Je suis l'amie que l'on appelle en voiture ou dans le train, la distraction d'un trajet..
On veut bien me voir, mais en semaine jamais le week-end.
Je ne veut pas faire du ouin-ouin mais je me sens seule et ça empire d'année en année. J'ai l'impression d'avoir raté ma vie.
Je n'ai aucun projet, aucun but... Rer-boulot-dodo.
J'ai envie de mentir, même au peu d'amis que j'ai, m'inventer une vie : des sorties, des loisirs. Me montrer intéressante...
J'ai remarqué que plus tu donnes (...)